Localisation
Gif-sur-Yvette
Maître d’ouvrage :
CNRS – Délégation Ile-de-France Sud
Architecte mandataire :
VIB architecture
Surface :
neuf : 13 000 m²
réhab : 

Coût construction :
32,5 M€ HT
Ingénierie TCE et environmentale :
ARTELIA
Paysage :
David Besson Girard
Maquette VR:
© IDA+

Perspectives :
© IDA+

 

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Concours 2014

I2BC | Gif-sur-Yvette (78)

CREATION DE l’INSTITUT DE BIOLOGIE INTEGRATIVE DE LA CELLULE

VISITE REALITE VIRTUELLE.

 

 

 

 

Le projet I2BC représente pour le CNRS un enjeu important à plusieurs échelles :

 

– Premièrement, c’est une volonté scientifique de réunir en un seul endroit les équipes de recherche et moyens technologiques en biologie moléculaire et cellulaire, afin de créer les synergies nécessaires à des expérimentations de pointe à rayonnement international.

 

– Deuxièmement, le site choisi pour l’opération au cœur du campus du CNRS à Gif-sur-Yvette va changer fondamentalement l’image du campus, caractérisé par une grande hétérogénéité, qui cherche à être organisé autour d’un centre fort.

 

– Troisièmement, tout en s’intégrant au contexte urbain et à la déclivité du terrain, l’ensemble des bâtiments appartenant à l’I2BC, ainsi que son entrée principale, doivent être facilement identifiables et former une unité reconnaissable.

 

– Quatrièmement, la nouvelle construction doit se faire dans un respect du patrimoine botanique et conserver la percée végétale à travers le site, qui fait partie du réseau des cheminements piétons historiques, structurant pour le campus du CNRS.

 

– Et dernièrement, le projet de l’I2BC intègre plusieurs bâtiments existants à restructurer et relier entre eux, ce qui induit une réflexion fine du phasage des travaux en site occupé, dès le stade de la conception.

 

Afin de dégager un maximum d’espace pour la nouvelle construction et la percée végétale, nous avons fait le choix de démolir le bâtiment 24 dans sa totalité. Le nouveau bâtiment, nommé 24B, s’érige à sa place, en formant deux ailes en angle, qui laissent passer le paysage en diagonale sur le site, du Nord-Est au Sud-Ouest, du haut vers le bas du terrain.

 

Malgré cette coupure volumétrique, les deux ailes se font face et sont reliée par des passerelles, de manière à créer un jardin fermé. Cet îlot n’est pas un objet solitaire mais un élément fédérateur autour duquel les autres bâtiments viennent s’adosser. Une troisième passerelle fait le lien avec le bâtiment 26 à l’ouest. Tout à l’Est, la nouvelle construction enrobe le bâtiment 23A et se pose délicatement sur le bâtiment 22.

 

C’est de ce côté que le visiteur va apercevoir l’I2BC en premier, venant de l’entrée côté Gif-sur-Yvette. L’expression homogène des façades des nouvelles constructions guide le regard et les harmonise avec celles des bâtiments existants.

 

Des brise-soleil horizontaux continus se tissent d’un corps de bâtiment à l’autre comme pour bien serrer ensemble l’unité de recherche. La profondeur des brise-soleils a été modulée de manière à ce qu’ils protègent du rayonnement solaire en été, mais pour permettre de profiter de l’apport thermique en hiver, tout en gardant une grande transparence sur les environs.

 

Il en résulte un dessin en vague de ces brise-soleil, qui semblent épouser le paysage environnant. La teinte des façades qui varie du brun au rouille et à l’ocre participe également à cette harmonie recherchée entre le bâti et la végétation environnante.

 

Cette palette de couleur dans un camaïeu de teintes chaudes se retrouve également sur les façades et toitures des maisons traditionnelles de la Haute Vallée de Chevreuse. Dans ce contexte d’un patrimoine architectural protégé, les façades de l’I2BC suivent les recommandations urbaines avec des valeurs de couleur plutôt sombre à l’image d’écorces d’arbres. Ainsi, les nouvelles constructions se fondent dans le paysage, les laissant paraître moins imposantes.

 

L’orientation des corps de bâtiment du projet se fait dans la continuité du paysage ou du cadre bâti. Au Sud, les nouvelles constructions suivent le lit de la Mérantaise, alors que les façades au Nord reprennent la direction des bâtiments existants. Cet épannelage en plan se retrouve aussi en coupe, où les différents volumes se succèdent en suivant la pente, dans le respect du gabarit urbain autorisé.

 

La grande déclivité du terrain impose la mise en place de deux cheminements du haut vers le bas. Le premier passe à l’extérieur et suit en emmarchements la pente, du parvis, jusqu’au bâtiment 21. Le second passe par l’intérieur du bâtiment, où on peut rejoindre le même point depuis le hall d’entrée via l’espace de convivialité. Le cheminement se fait soit par de larges escaliers, soit par ascenseur pour les personnes qui ont une mobilité réduite.

 

 

 

 

 

Le traitement paysager des emmarchements a valu à cette porosité d’îlot le nom de « chemin des pas plantés ». Il y règne une atmosphère de sous-bois par le choix d’essences plutôt forestières. Au sein de l’îlot, un patio verdoyant se dégage à côté du chemin. Celui-ci est en relation directe avec l’espace de convivialité de l’I2BC.

 

Le hall et l’espace de convivialité forment une unité spatiale, une plateforme d’échange, en continuité avec le patio verdoyant et le parvis d’entrée. Tous les départements de l’I2BC sont ainsi accessibles depuis le parvis.

 

Par sa taille et ses liens avec les serres et le bâtiment 23B, le département B3S est réaménagé dans l’entité immobilière, constituée des bâtiments 23A et 22. Afin de garantir de bonnes conditions de travail avec une proximité des bureaux par rapport aux laboratoires et plateformes, une fine barre de bureaux est ajoutée en façade Nord du bâtiment 23A. Cette surépaisseur est d’autant plus d’importante qu’elle véhicule la nouvelle image de l’I2BC côté parvis.

 

D’autres bureaux et laboratoires sont logés au-dessus du bâtiment 22, dans une surélévation légère, qui prolonge la façade de l’I2BC à l’extrémité Est de la nouvelle entité. A l’extrémité Ouest, dans le bâtiment 26, sera logé le département Microbiologie de par sa proximité avec le bâtiment 27.

 

Les trois autres départements Virologie, Biocell, Génome sont superposés dans la nouvelle construction, ce qui les met en relation directe avec l’animalerie, qui est située à côté de l’aire de livraison. Enfuie en contrebas de la nouvelle construction, cette cour de logistique est bien abritée des regards et ne représente aucune gêne pour les instituts environnants.

 

Du fait de sa fonction de supervision logistique et administrative, le pôle Supra est implanté entre la cour de livraison et le hall d’entrée. Le département Génome, qui possède un lien fort avec le Supra, occupe les deux étages au-dessus du rez-de-jardin.

 

Le département Biocell quant à lui s’étend sur un niveau entier et est complété par le plus petit des départements, celui de la Virologie qui est aménagé aux deux derniers niveaux partiels.

 

Chaque département possède, de manière plus ou moins homogène, des laboratoires, des espaces d’expérimentation instrumentale, des plateformes techniques et des locaux supports. Les locaux de détente et de réunion sont placés à chaque niveau dans des positions stratégiques aux angles du bâtiment ou en connexion avec les balcons qui accompagnent chaque passerelle.

 

Les zones d’expérimentation sont organisées principalement autour du patio intérieur, alors que les bureaux jouissent d’une vue agréable sur les alentours. Cette organisation permet d’uniformiser, sauf pour quelques exceptions, les caractéristiques des planchers dans une même zone. De plus, la mise en place des porteurs verticaux uniquement en périphérie des locaux et le choix d’une façade porteuse autorisent une flexibilité maximale ainsi qu’une rationalité dans la disposition des pièces.

 

La disposition actuelle des équipes prend en compte les interfaces entre départements, afin de favoriser la communication au sein de l’I2BC. Cette volonté d’un projet unitaire, qui se transcrit dans les plans est également affirmée au niveau des façades.

 

L’I2BC, comme nouveau centre de gravité sur le campus du CNRS est doté d’une peau reconnaissable à l’image du sous-bois, où la lumière ne pénètre qu’en hiver et au printemps et qui assure un microclimat agréable en été.